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Randonnée 3 jours entre Restonica et Tavignano

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La randonnée en Corse ne résume pas au GR20. De nombreux itinéraires « bis » fleurissent la Corse de magnifiques randonnées sauvages aux paysages à couper le souffle. Pour les découvrir, il faut discuter, partager, lire topos et cartes et deviner les itinéraires n’ont matérialisé. On est toujours surpris par la beauté de ces espaces sauvages, de cette nature intacte, où seules quelques bergeries parsèment le paysage.

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Nous avons décidé de partir, père & fils, trois jours à l’écart des lieux trop fréquentés et avec comme conditions supplémentaires de jolies baignades. Notre ami Rémy « u vagabondu muntagnolu » , nous a alors conseillé l’itinéraire suivant :

  • 1er jour : Vallée de la Restonica (bergerie de Grotelle) – Lac de Melo – Brèche de Goria – Lac de Goria
  • 2ème jour : Lac de Goria – Refuge de la Sega
  • 3ème jour : Refuge de la Sega – Plateau d’Alzu et retour Vallée de la Restonica (bergerie de Grotelle)
Nous l’avons suivi à la lettre et nous ne le regrettons pas, merci à lui ! Etape : Vallée de la Restonica (bergerie de Grotelle) – Lac de Melo – Brèche de Goria – Lac de Goria (02 juillet 2018)

Nous laissons notre véhicule au point le plus haut de la vallée de la Restonica après s’être acquittés de la modique somme de 6€/jour pour le stationnement estival … et commençons la montée vers le lac de Melo que nous atteignons rapidement. Nous poursuivons en direction du Lac de Capitello avant de quitter le chemin en bifurquant à droite pour remonter en direction de la brèche de Goria, sous le regard imposant du Lombarduccio. Nous devons contourner un premier névé, remonter un petit pierrier pour arriver au pied d’une belle langue de neige. Il est possible de la contourner comme nous le ferons de autres deux randonneurs présents. Mais nous avons pris nos crampons alors c’est l’occasion de tester tout ça. Théo chausse pour la première fois des crampons !

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Nous en profitons pour effectuer quelques prises de vues en drone. Puis nous remontons doucement et sans grande difficulté jusqu’à la brèche de Goria. Il s’agit d’une étroiture dans la roche, véritable porte sur la crête ! En basculant de l’autre côté, nous sommes époustouflés par le panorama qui s’offre nous, à nos pieds le lac de Goria aux berges verdoyantes, le début de la vallée de Tavignano, les bergeries de Vaccaghja, un peu plus loin on devine de lac de Nino et en toile de fond la Paglia Orba et la Capo di Tafunato. Incroyable ! C’est décidé, nous casse-croutons là, face à ce tableau idyllique et ressortons le drone pour l’occasion !

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Bien que la neige ait disparu, la descente est nettement plus pénible. Sous la brèche, le sentier ne demande qu’à descendre avec nous… Nous gardons un œil sur les cairns, histoire de contourner les barres rocheuses que nous devinons un peu plus bas. Nous arrivons en début d’après-midi au lac de Goria. Il s’agit d’un lac d’origine glaciaire, d’une superficie de 4ha et profond de 7m. Sur les vues satellites, nous avons repéré une zone plate, propice au bivouac. Bien que la zone soit majoritairement encore bien inondée, nous trouvons un endroit sec et plat, à quelques mètres de la berge. Le montage de la tente attendra, priorité à la baignade ! En longeant un peu la berge, nous nous installons sur une mini plage et sautons dans nos maillots de bains avec pour seule crainte la température de l’eau. La présence de névés en période de fonte sur les hauteurs ne nous rassure pas. En entrant dans l’eau nous sommes agréablement surpris de la douceur relative de l’eau. Après quelques minutes, nous effectuons quelques belles brasses sans soucis. Nous passons l’après-midi à nager, à plonger de la berge et à sécher au soleil. C’est aussi l’occasion de faire une rapide toilette.

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Hormis les deux randonneurs aperçus sous la brèche de Goria, nous n’avons pas croisé âme qui vive. Le lac est blotti dans un cirque glaciaire presque totalement clos, seule la partie nord s’ouvre sur l’horizon. … Nous sommes seuls sous le ciel bleu et un soleil radieux. On peut difficilement faire mieux. SI ! en faisant une petite sieste sous l’un des rares arbres. Le temps de gonfler les matelas, se glisser dans nos soies et c’est chose faite. Nous ne tardons pas à sombrer, bercer par les chants d’oiseaux et une légère brise. L’après-midi tire à sa fin et il ne reste qu’une heure ou deux de soleil, avant que celui-ci ne plonge derrière les crêtes. Nous nous activons pour monter la tente et préparer le repas du soir, composé de plats lyophilisés (mmmmh…). C’est alors que nous constatons avec effroi l’oubli des couverts ! Qu’importe, les couvercles en plastique des boites de rillettes de thon feront l’affaire !

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Le soleil nous a quitté mais l’obscurité n’est pas encore tombée complètement. Nous sommes debout depuis 5 heures du matin, il est temps d’aller se coucher. Nous nous glissons dans notre tente et nos duvets confortablement garnis de plumes d’oies avant de fermer les yeux en repensant avec émotions à cette journée.

Etape : Lac de Goria – Vallée du Tavignano – Refuge de la Sega (03 juillet 2018)

Réveiller de bonne heure, nous plions rapidement le camp après avoir pris le petit-déjeuner. Nous sommes seuls dans ce cirque de fond de vallée, avec le lac, rien que pour nous. C’est pas le bonheur ?

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Alors que nous attaquons quelques images de drone, un premier puis un second groupe de randonneurs arrivent des bergeries de Vaccaghja. Rien à dire, nous avons bien profité de notre solitude. Nous entamons la descente en direction du Tavignano que nous suivons rive gauche jusqu’au saut du balanin. Il s’agit d’une mini gorge où le Tavignano s’enfonce sur quelques centaines de mètres. Après avoir piquer une tête rapide vu la fraîcheur de l’eau, nous faisons notre pause casse-croûte.

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Le chemin se poursuit (longuement…) jusqu’au refuge de la Sega que nous sommes heureux de trouver. En effet, cela fait un petit moment que nous n’avons plus une goutte d’eau… Sur le chemin, nous n’avons quasiment croisé personne… Nous réservons notre repas du soir, fini les lyophilisés ! Et partons nous baigner près de la cascade à quelques dizaines de mètres du refuge. A cet endroit la rivière s’est élargie pour former un mini lac. Franchement, c’est magnifique. Le refuge a été posé dans un endroit merveilleux, dans une forêt de pin, là où la rivière forme des piscines…

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Après avoir planté la tente et pris nos douches, nous déjeunons sur un balcon qui surplombe la rivière sous la douce lumière du soleil couchant… Au menu, charcuterie, pâtes aux boulettes de viandes et fromages corses. Un seul mot : délicieux !

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Etape : Refuge de la Sega – Plateau d’Alzu et retour Vallée de la Restonica (bergerie de Grotelle)

Le lendemain, nous entamons la montée en direction de la maison forestière d’Alzu (Alzo) qui a été détruite dans un incendie. Un petit refuge existe néanmoins à proximité, ainsi qu’une source. Nous poursuivons jusqu’aux bergeries d’alzu puis descendons dans la vallée de la Restonica et déjeunons en cours de route.

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Nous sommes contents d’atteindre le fond de la vallée mais il nous faut encore remonter chercher la voiture au parking… Théo reste avec les sacs tandis que je pars récupérer la voiture…

Notre aventure s’achève avec des paysages pleins les yeux, des baignades idylliques en souvenir, et d’incroyables moments partagés. Cet itinéraire est tout simplement merveilleux pour les aventuriers en herbe qui rêvent d’endroits sauvages.

 

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